vendredi 22 septembre 2017

L' enfant, le pére et la dignité...

Au détour de mon blog, je tombe sur des articles, non publiés,ecrits il y a des mois...
 et j' ai choisi aujourd’hui de vous en publier un:



Cela va faire une semaine maintenant,que je m' applique a mettre un mouchoir sur cette question, que je me force presque a mettre la question de coté... non, j' y reflechirai plus tard, non ce n' est pas important, j' ai vécu jusqu' a maintenant sans problème avec ca... une semaine de plus ou de moins, ce n' est pas grave!
Et puis, je me dit, non mais quand même, si tu as démarré cette démarche, de sortir ce que tu as de plus profond là, au creux du ventre, si tu as décidé de découvrir les mouchoir que tu as gentiment superposé sur tes plaies intérieures, ce n' était pas juste pour regarder comment elles se trouvaient, mais peut etre pour essayer de les guérir... ou du moins essayer de les guérir.
Alors voila, je prend mon ordinateur ce soir, les enfants et le mari calés devant la tele, me voici là afin d' essayer de demeler la reponse que j' ai donné à cette dame, inconnue, qui m' a posé une question qui, comme un coup de tonnerre dans ma paix intérieure, m' a coupé le souffle, et mis un océan de larmes à mes yeux.

Et vous? qu' en est il de votre dignité face à votre père?

Premier mot, qui me saute au visage, qui se forme dans mon cerveau: AUCUNE.

Son sourcil se hausse, son oeil est interrogatif, elle ne comprend pas.
Alors je doute, de quoi aucune? pourquoi se mot est sorti sans réfléchir? j' essaie de m' expliquer, Mais je vois bien que je me noie dans cette réponse. Peut être que la dignité n' est pas ce que je pense. Ai je une bonne définition de ce mot?

Alors voila la dignité c est quoi?
Pour le larousse, c 'est
 "1.Respect que mérite quelqu'un ou quelque chose : Ces sévices sont une atteinte à la dignité d'un être humain.
2.Attitude empreinte de réserve, de gravité, inspirée par la noblesse des sentiments ou par le désir de respectabilité ; sentiment que quelqu'un a de sa valeur : Refuser par dignité de répondre à des insultes par des insultes."

Pour moi la dignité ne se définissait pas, c 'était un état. Quand je disai que je n' avais aucune dignité face a mon pere, et plus généralement face a mes parents, je me voyais comme un enfant, dans sa plus grande humilité face a ses parents. Ceux qui lui ont donné la vie, et ceux qui l' on crée, un enfant qui doit sa vie a 2 autres êtres humains.

Aucune dignité face a mes parents, moi, nue comme un vers, dans mon esprit et physiquement. Et mes parents face a moi. Et, non, aucune dignité, mais je n' en souffre pas. Parce que pour moi, les parents ont un regard bienveillants sur leurs enfants, aucune lutte, aucun moment de doute, et l dignité ne se joue pas, pour moi, dans les relations enfants / parents.
Et a coté de ca, justement ils m' ont crée, dans mon plus simple appareil, et l' humilité d' etre leur enfant justifie t elle que je ne pretende pas a un minimum de  bientraitance? que je ne me rebelle pas contre l' irrespect?

Ma soeur a des souvenirs que je n' ai pas. Elle m' avoue que je n' ai jamais eu droit a de la dignité de la part de mon pere. Une maltraitance verbale et physique averee.
J' ai mis un mouchoir bien plus epais sur cette abscence de dignité.
Je sais que je n' ai pas vecu dans un monde rose couleur barbe a papa. Mais je ne me souviens pas avoir ete transformée en serpillere.
Ne me reste que ce mot, AUCUNE, a la question qu' elle m' a posé il y a une semaine...
Ne me reste que ce mot AUCUNE... qui ressort des trefonds de mon cerveau, de mon sunconscient surement, de mes plaies psychologiques enfouies bien profondements.
Ne me restent que ces mots, couchés aujourdhui sur mon clavier, et cette volonté de comprendre pourquoi je n' arrive pas concevoir de lever le poing devant mes parents en ce qui concerne le respect qu' ils me doivent, en tant qu' etre humain, en tant que leur fille.
L' une des premières images qui me sont venues a l' esprit alors que j' essayer de demeler cette épineuse question, étaient dans un hopital, moi, allongée, nue, mal en point, tabassée, malade, mourante. Et mes parents, ne regardant pas ce physique, ne regardant pas le mauvais, mais ne voyant que le bien de ma personne.
Mes parents dans un regard bienveillant, de parents, de deux personnes qui ont donné la vie.
Et aucune lutte, et moi, n' etant pas génée par la nudité, par le tabassage, par la maladie. Moi, sachant que les deux personnes se tenant devant moi ne voyait que moi. Et pas le reste.
S' agit t il de dignité? d' humilité? de confiance aveugle? de pudeur? de reve?
En visualisant ces images, ne serais je pas en train de mettre une image sur une realité qui serait bien différente. Un reve éveillé? ces images ne seraient t elle pas un nouveau mouchoir que j' essaie de mettre sur une cicatrice bien réelle elle. Je m' invente un reve, une image de paix, et de respect de la part de mon pere envers ce que je suis a l' origine, son enfant.
Mais je le sais bien, jamais cette situation de ne se presentera, celle ou mon pere me regarderait avec une bienveillance a l' epreuve de tout. Une bienveillance inconditionnelle. Depuis que je suis sortie du ventre me mere, j' ai toujours du lutter pour dignité. J' ai du lutter pour rester debout. Sans arret, et surtout face à lui.

Alors, il serait peut être temps pour moi de voir les choses en face, oui, je n' ai aucune dignité face a mon pere. Mais pas pour les memes raisons que je voulais évoquer au début.
Je n' ai aucune dignité face a mon pere, parce qu' il la pietinné consciensieusement depuis ma naissance à aujourdhui. Par les mots, par la negligeance, par l' abscence, par l' ignorance.

La question qui se pose maintenant; suis je prete à lutter pour récupérer ma dignite vis a vis de mon pere?
Honnetement, non, je n' ai pas envie de le faire.
Je n' ai pas envie d aller au combat.
Je n' ai pas envie de lutter pour sauver une dignité face a quelqu' un pour lequel je n' existe plus. Et qui n' a aucune place dans ma vie actuelle.

J,ai une vie pleine de dignité, où on me respecte, dans ma vie professionnelle, dans ma vie personnelle, dans ma vie de parent. Je respecte les personnes qui m' entourent, je laisse mes enfants avoir leur propres terrains d expressions, tout en les respectant.

Et je n' ai aucune envie de me retrouver face a cette cicatrice.
Je fuis. oui.
Je recouvre cette cicatrice d un mouchoir.
Mais au moins, maintenant je sais qu' elle existe.





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